Au milieu du 19ème siècle, La Païva, une courtisane d’origine portugaise, a conquis le cœur de nombreux hommes riches et influents en France. Elle est également connue pour avoir été une mécène des arts et une protectrice des artistes. Son histoire est incroyable, alliant charme, audace et un goût prononcé pour les choses luxueuses.
Les débuts de La Païva : une ascension fulgurante dans la haute société parisienne
De son vrai nom Estrella Thérèse Maria Dos Santos, La Païva est née en 1819 au Portugal. Issue d’une famille modeste, elle quitte son pays natal pour tenter sa chance à Paris, où elle change de nom et devient rapidement célèbre pour sa beauté et ses manières raffinées.
Le mariage avec le marquis de Païva
En 1844, La Païva épouse le marquis de Païva, un homme fortuné qui lui donne accès à la haute société parisienne. Ce mariage lui permet non seulement de s’élever socialement, mais aussi de poursuivre son ambition d’être une grande dame des arts, soutenant et protégeant des artistes comme Gustave Courbet ou Henri Auguste Barbier.
L’amour des arts et des belles choses
Toujours avide de nouvelles expériences esthétiques et culturelles, La Païva fréquente assidûment les salons littéraires et les expositions d’art de son époque. Elle se lie d’amitié avec des artistes tels que Théophile Gautier, Eugène Delacroix ou encore Gustave Flaubert, qui lui vouent une grande admiration. Elle est également connue pour avoir été la muse de nombreux peintres et sculpteurs.
La splendeur du hôtel de La Païva : un chef-d’œuvre architectural
L’un des grands accomplissements de La Païiva est sans conteste la construction de l’incroyable Hôtel de La Païva, situé sur les Champs-Élysées à Paris. Cette somptueuse demeure, érigée entre 1855 et 1860 sous la supervision de l’architecte Pierre Manguin, est considérée comme l’une des plus belles résidences privées de l’époque.
Une décoration luxueuse et raffinée
L’intérieur de l’Hôtel de La Païva est tout aussi impressionnant que l’extérieur : chaque pièce est décorée avec un soin extrême et témoigne du goût exquis de La Païva. On y trouve notamment un magnifique salon doré, une salle à manger où trônent des statues en marbre, ainsi qu’une galerie d’art abritant de nombreuses œuvres d’artistes de renom.
Un lieu de réception inoubliable
L’Hôtel de La Païva est également un lieu de fête et de réception où se pressent les personnalités du monde de l’art, de la littérature et de la politique. Des dîners somptueux sont organisés régulièrement, au cours desquels La Païva fait montre de ses talents d’hôtesse exceptionnelle.
Le crépuscule de La Païva : une fin de vie moins glorieuse
Malheureusement, la belle histoire de La Païva connaît une fin moins heureuse. Après avoir été abandonnée par son second mari, le comte prussien Guido Henckel von Donnersmarck, elle est contrainte de quitter la France en 1871, suite à la défaite française lors de la guerre franco-prussienne.
Un exil à Nice puis en Allemagne
La Païva s’exile d’abord à Nice, puis en Allemagne, où elle vit dans une relative discrétion jusqu’à sa mort en 1884. Elle est enterrée à côté de son premier mari, le marquis de Païva, dans le cimetière de Montmartre à Paris. Son hôtel particulier est vendu et devient plus tard un club privé, qui conserve encore aujourd’hui la mémoire de cette femme fascinante.
En conclusion, La Païva reste une figure emblématique de l’histoire parisienne du 19ème siècle
La Païva demeure une figure incontournable de la vie artistique et mondaine parisienne du 19ème siècle. Par son charme, ses manières raffinées et son audace, elle a su conquérir le cœur de nombreux hommes influents et marquer l’histoire de la ville lumière. Son hôtel particulier sur les Champs-Élysées est un témoignage durable de son goût pour l’art et l’architecture, ainsi que de sa volonté de soutenir et protéger les artistes de son temps.