La succession de Louis XIV : une semaine d’agonie qui a marqué l’Histoire

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Le règne de Louis XIV, le Roi-Soleil, est considéré comme un âge d’or pour la France. Il a apporté un immense prestige au pays, établi la monarchie absolue et contribué à faire de Versailles un symbole du faste et de l’élégance. Cependant, la fin de son long règne n’a pas été aussi glorieuse que le reste de sa vie : après une semaine d’agonie, il mourut en septembre 1715, laissant place à une période de transition délicate. Découvrons ensemble les événements qui ont précédé et suivi cette semaine tragique.

Les derniers jours de Louis XIV

En août 1715, Louis XIV commença à souffrir d’une douleur à la jambe qui s’intensifia rapidement. Les médecins diagnostiquèrent une gangrène, qui progressa malgré les traitements. La décision fut alors prise de procéder à l’amputation de la jambe du roi, mais trop tard : la gangrène avait déjà atteint d’autres parties de son corps.

Au cours de cette semaine d’agonie, Louis XIV fit preuve de courage et de dignité, recevant ses ministres et continuant à gouverner jusqu’à la fin. Le 1er septembre 1715, il mourut à Versailles, à l’âge de 76 ans, après un règne de 72 ans – le plus long de l’histoire française.

La question de la succession

Au moment de sa mort, Louis XIV ne laissa pas derrière lui un héritier direct en âge de gouverner. Son fils unique, le Grand Dauphin, était décédé en 1711, et ses deux petits-fils, le duc de Bourgogne et le duc de Bretagne, étaient également morts prématurément. Le seul descendant mâle survivant était son arrière-petit-fils, Louis XV, âgé de seulement cinq ans.

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En raison de son jeune âge, il fut décidé que Louis XV serait placé sous la régence de Philippe II, duc d’Orléans, jusqu’à ce qu’il atteigne la majorité légal. Cette transition vers une nouvelle monarchie fut marquée par de nombreux défis politiques et sociaux :

  • Les rivalités entre les membres de la famille royale : la légitimité du duc d’Orléans en tant que régent fut contestée par certains, notamment par le duc du Maine, fils légitimé de Louis XIV et de Madame de Montespan.
  • Le poids de la dette : le règne de Louis XIV avait été marqué par de coûteuses guerres, et le royaume se trouvait dans une situation financière difficile. La régence dut ainsi mettre en œuvre des réformes pour tenter de redresser l’économie.
  • Des tensions sociales : la fin de la monarchie absolue et l’affaiblissement du pouvoir royal laissèrent place à une période d’instabilité et de revendications. Le début du XVIIIe siècle est marqué par des mouvements sociaux, tels que la révolte des Camisards dans les Cévennes.

La Régence : un nouvel équilibre politique

Le gouvernement du duc d’Orléans

Après avoir été nommé régent, le duc d’Orléans s’efforça de mettre en place un gouvernement stable. Il instaura le Conseil de Régence, composé de membres de l’aristocratie et de ministres expérimentés, afin d’assurer la continuité de l’État. Il confia également à John Law, un économiste écossais, le soin de réformer le système financier français.

Cependant, la Régence fut également marquée par un certain relâchement des mœurs et une plus grande liberté d’expression, notamment dans les milieux littéraires et artistiques. Ces changements furent perçus comme un affaiblissement de l’autorité royale et contribuèrent à créer un climat de méfiance au sein de la population.

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L’avènement de Louis XV

En février 1723, Louis XV, alors âgé de 13 ans, fut déclaré majeur et prit officiellement les rênes du pouvoir. La Régence prit fin et Philippe d’Orléans mourut quelques mois plus tard. Le jeune roi fut placé sous la tutelle de son précepteur, le cardinal de Fleury, qui devint rapidement l’homme fort du gouvernement.

Le règne de Louis XV est souvent considéré comme moins glorieux que celui de son arrière-grand-père. Toutefois, il permit à la France de retrouver une certaine stabilité après les bouleversements de la succession et de la Régence, et contribua ainsi à consolider la monarchie française au XVIIIe siècle.

La semaine d’agonie de Louis XIV en septembre 1715 a marqué la fin d’une époque et ouvert la voie à une période de transition difficile pour la France. La question de la succession et les défis politiques et sociaux qui en découlèrent ont mis à l’épreuve le modèle de la monarchie absolue instauré par le Roi-Soleil. Cependant, cette période permit également de faire évoluer le système politique français et de préparer le terrain pour le règne de Louis XV et les transformations ultérieures de la société française.