Les Œufs de Fabergé sont des chefs-d’œuvre de l’art joaillier, créés par la célèbre maison russe Fabergé. Ces objets d’exception ont marqué l’histoire de l’art et représentent un symbole de luxe et de raffinement inégalé. Dans cet article, nous allons découvrir l’origine de ces trésors, leur histoire fascinante ainsi que les détails qui rendent chaque pièce unique.
Origines et création des Œufs de Fabergé
L’histoire des œufs de Fabergé remonte à la fin du 19ème siècle, lorsque le tsar Alexandre III commande au joaillier Peter Carl Fabergé la réalisation d’un cadeau exceptionnel pour son épouse, l’impératrice Maria Fedorovna. Le premier œuf, appelé l’Œuf à la poule, est offert en 1885 à l’occasion de Pâques. Ce cadeau rencontre un tel succès auprès de l’impératrice que le tsar décide de poursuivre cette tradition, en commandant chaque année un nouvel œuf à Fabergé, avec pour seule contrainte de renfermer une surprise inédite.
Un héritage impérial
Après la mort d’Alexandre III, son fils Nicolas II perpétue cette tradition et offre deux œufs chaque année : l’un à sa mère, l’autre à sa femme Alexandra Feodorovna. Au total, 50 œufs impériaux ont été créés pour les deux tsarines entre 1885 et 1916, avant que la révolution russe ne mette un terme à cette tradition.
Caractéristiques des Œufs de Fabergé
Chaque œuf de Fabergé est une véritable œuvre d’art, réalisée avec une grande minutie et un sens aigu du détail. Les matériaux utilisés sont variés et précieux : or, argent, platine, émail, pierres précieuses et semi-précieuses, perles… Leur taille varie généralement entre 7 et 15 centimètres de hauteur.
Le savoir-faire exceptionnel de la maison Fabergé
L’originalité et la qualité des œufs de Fabergé reposent sur le talent des artisans qui les ont réalisés, ainsi que sur leur capacité à innover et à créer des mécanismes complexes. Chaque œuf renferme en effet une surprise, souvent constituée de plusieurs éléments articulés ou mobiles, qui se déploient grâce à des systèmes ingénieux.
Les surprises des œufs de Fabergé
- Œuf à la poule (1885) : une poule miniature en or;
- Œuf au chant du coq (1900) : un coq automaton qui chante et bat des ailes;
- Œuf à la miniature de la couronne impériale (1894) : une réplique de la couronne impériale russe;
- Œuf à la Transsibérien (1900) : une maquette du célèbre train russe;
- Œuf au carrousel (1911) : un manège miniature avec de petits chevaux en or.
Destins et valeur des Œufs de Fabergé
Après la révolution russe, les œufs de Fabergé sont dispersés dans le monde entier. Certains sont conservés dans des collections publiques et privées, tandis que d’autres ont été vendus lors de ventes aux enchères, atteignant parfois des sommes astronomiques. Leur rareté et leur prestige font de ces objets un investissement prisé par les collectionneurs et les amateurs d’art.
Conservation et exposition
Aujourd’hui, plusieurs musées possèdent des œufs de Fabergé dans leurs collections, notamment le Kremlin de Moscou, la Galerie Tretiakov à Moscou, ou encore le Vatican. Une grande partie des œufs impériaux se trouve également dans des collections privées, comme celle du milliardaire russe Viktor Vekselberg.
Records de ventes
En 2007, l’œuf Rothschild, créé pour la famille du même nom, a été vendu aux enchères chez Christie’s pour la somme record de 12,5 millions de dollars. D’autres œufs ont également atteint des prix élevés, tels que l’œuf au chant du coq (9,6 millions de dollars en 1999) ou l’œuf à la rose en treillage (8,9 millions de dollars en 1994).
Les œufs de Fabergé aujourd’hui
Si la maison Fabergé a cessé de produire des œufs impériaux après la révolution russe, elle continue néanmoins d’exister et de créer des bijoux et objets précieux. En 2008, pour célébrer le 150ème anniversaire du fondateur Peter Carl Fabergé, la marque a ainsi lancé une série limitée de 12 nouveaux œufs, appelés les œufs du Jubilé.
Ces nouvelles créations modernes, bien que moins prestigieuses que les œufs impériaux, témoignent néanmoins du savoir-faire et de l’héritage de la maison Fabergé. Les œufs de Fabergé restent ainsi un symbole de luxe et de raffinement qui fascine toujours autant les amateurs d’art et d’histoire.