Le plus gros scandale des écoles privées d’informatique

Le plus gros scandale des écoles privées d'informatique

Quand on évoque le secteur des écoles privées d’informatique, on pense généralement à des institutions prestigieuses, des frais de scolarité à couper le souffle et, bien sûr, l’assurance d’un avenir prometteur dans le domaine de la technologie. Mais comme dans toute industrie, il y a toujours quelques moutons noirs. Aujourd’hui, nous allons vous dévoiler une histoire digne d’un thriller économique impliquant l’école SUPINFO, une école privée d’informatique autrefois respectée qui a sombré dans un business quasi mafieux.

Une école du futur ou une machine à sous ?

SUPINFO était présentée comme l’école du futur, avec des locaux qui respiraient l’esprit start-up. Console de jeux, table de ping-pong en plein milieu de la salle, open space… tout était fait pour séduire les jeunes passionnés d’informatique. Mais derrière ce tableau idyllique se cachait une réalité beaucoup moins reluisante.

Pour intégrer SUPINFO, il fallait débourser 6100 euros par an, soit environ 30000 euros pour la totalité du cursus. Un prix exorbitant qui ne garantissait en rien la qualité de l’enseignement. En effet, la majorité des cours étaient assurés non pas par des professeurs expérimentés, mais par des élèves des années supérieures, non rémunérés pour leur travail d’enseignement.

L’école du chaos et le début de la fin

Les problèmes financiers de l’école ont commencé à faire surface lorsque plusieurs campus ont fermé leurs portes sans préavis. Les étudiants ont alors découvert l’ampleur de l’arnaque : l’école était en pleine liquidation judiciaire. Non seulement ils risquaient de perdre leur année scolaire mais, pire encore, ils n’étaient pas certains de pouvoir récupérer leur diplôme, malgré les sommes déjà versées.

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Le rôle d’Alikouries, un directeur au cœur du scandale

Au cœur de ce scandale, une figure se distingue : celle de l’ancien directeur de SUPINFO, Alikouries. Cet homme, aujourd’hui condamné à 5 ans de prison avec sursis et une amende de 320 000 euros, a été jugé coupable de faux et d’abus de biens sociaux. Il a été interdit de diriger une société pendant 10 ans et a dû verser la somme faramineuse de 38,84 millions d’euros aux créanciers de l’école.

La renaissance de SUPINFO, ou le rachat par le groupe IONIS

Heureusement, cette histoire sordide a une fin plus heureuse. En 2020, le groupe IONIS a racheté SUPINFO, sauvant ainsi l’école de la faillite. Le nouveau propriétaire a fait le ménage, en ne reprenant que les éléments positifs de l’ancienne école : les logos, l’image de marque, les cours, et surtout, le diplôme tant convoité par les étudiants. Le groupe IONIS a réussi à redorer le blason de SUPINFO, en faisant une école d’informatique moderne et respectée.

Conclusion

L’histoire de SUPINFO nous rappelle que tous les éclats ne sont pas d’or. Derrière un nom prestigieux et des promesses alléchantes peuvent se cacher des pratiques douteuses et une gestion catastrophique. Heureusement, grâce à l’intervention du groupe IONIS, les étudiants de SUPINFO peuvent aujourd’hui se concentrer sur ce qui compte vraiment : leur passion pour l’informatique et leur volonté de bâtir un avenir brillant dans ce domaine.